Si la société tend vers le tout numérique et se robotise de plus en plus, le stockage sur ADN signe un retour à l’organique. Après avoir dignement fêté ses 100 ans, la société Technicolor a présenté sa vision de l’avenir : le stockage d’un million de copies du Voyage dans la Lune de Georges Méliès sur des brins d’ADN.
Une idée pas si jeune
Nous en entendons parler aujourd’hui mais le projet ne date pas d’hier. Il faut en effet remonter à octobre 2012 pour retrouver la première démonstration du procédé, menée par l’équipe du Dr Church, un ancien d’Harvard. On vous fait un petit résumé du principe de l’expérience.
Aujourd’hui, les films sont tous numériques et sont donc codés en binaire, avec des 1 et des 0. L’ADN a également une forme de codage. L’idée est donc de convertir le film d’un langage à un autre, du numérique à l’ADN. Technicolor travaille conjointement avec le Dr Church pour développer cette technologie. La documentation précise est disponible ici.
Objectif 2017
Ambitieux, Technicolor compte rendre cette technologie commercialisable d’ici 1 an.
Ne serait-ce que pour convertir le film de Méliès, il aura fallu plusieurs dizaines de milliers de dollars et six semaines de travail. Si l’on n’est pas à l’abri d’une surprise, on imagine mal cette technologie être commercialisée à grande échelle à partir de 2017.
Il n’empêche que cette technologie a le mérite d’exister et qui sait, peut-être que dans quelques années, on se baladera tous avec notre petit flacon d’ADN rempli de film et de séries.