Le monde des huiles et des carburants a connu il y a quelques années un véritable chamboulement avec l’arrivée des biocarburants. C’est ainsi que plus de la moitié de l’huile de palme que l’Europe importe est utilisée en guise de biocarburant. Cette utilisation excessive peut cependant engendrer des désastres écologiques notables.
Une forte déforestation
L’huile de palme aurait en effet un très fort impact sur l’environnement. Pire encore puisqu’il serait 3 fois plus négatif que les énergies fossiles. La déforestation intensive faite pour cultiver les palmiers est très certainement le phénomène le plus impactant sur notre environnement, cette dernière étant une source de pollution et d’émission de gaz à effet de serre. Les ONG font pression auprès de l’Europe afin que les politiques européennes prennent en considération le bilan écologique et l’empreinte carbone des biocarburants.
Une véritable catastrophe
L’huile de palme provient principalement d’Indonésie et de Malaisie. La production intensive conduit à une forte déforestation mais aussi à une véritable famine. Certains pays n’arrivent tout simplement plus à nourrir leurs populations locales pour des raisons toutes simples : les industriels préfèrent vendre à l’étranger plutôt que d’alimenter leur propre pays. L’Indonésie aurait ainsi perdu plus de 70% de ses forêts selon un rapport des Nations Unies. La disparition totale des forêts aura lieu en 2022 à ce rythme-là.
La fin de l’orang-outan
En plus d’engendrer un début de famine dans le pays, la culture des palmiers et la déforestation qu’elle entraîne toucheraient plus des trois quarts des espèces. C’est le cas entre autres des orangs-outans, devenus une espèce en danger du fait de la disparition progressive de leur habitat. Ces carburants dits « verts » contribueraient ainsi à leur manière à lutter contre la biodiversité. Il est donc indispensable que les Etats puissent imposer une limite raisonnable à l’utilisation des biodiesels, sous peine de mettre en péril l’écologie mondiale.