Institué par la loi ALUR (ou loi Duflot 2), l’habitat participatif est une coopérative d’habitants dans laquelle chacun achète une part qu’il choisit ou non d’habiter. Le crowdfunding de l’habitat a-t-il convaincu les Français ?
Un concept remis au goût du jour
Le concept de l’habitat participatif est né dès les années 1970, avec le Mouvement Habitat Groupé Autogéré*. La première société d’habitat groupé autogéré a d’ailleurs été fondée en 1980 à Chambéry. L’objectif affiché était de se regrouper en vue de concevoir un habitat convivial au sein duquel chacun aurait son espace de vie personnel et des espaces communs, dans une démarche intergénérationnelle et écologique.
Ce concept présentait des difficultés en matière d’accès au foncier et de reconnaissance par les banques, notamment. La loi ALUR a donc institutionnalisé le concept en créant deux statuts juridiques :
la coopérative d’habitants qui a pour objet de donner aux associés la jouissance de leur habitat individuel et des espaces collectifs à travers un dispositif de cessions de parts sociales complété par un loyer très bas.
la société d’habitat participatif, créée autour d’un projet de réalisation d’une opération immobilière d’habitat partagé.
L’intérêt d’une opération d’habitat partagé
La conception d’un habitat partagé se fait autour d’un projet de vie commun, citoyen, impliquant la mixité sociale, la construction écologique, la solidarité et l’échange, l’absence de spéculation immobilière.
L’habitat participatif garantit néanmoins la jouissance du logement tout en prenant en compte les valeurs collectives.
Quel engouement pour ce modèle ?
Les 4èmes rencontres nationales de l’habitat participatif qui se sont tenues en juillet 2015 ont connu un beau succès, qui tend à prouver que les Français sont très intéressés par ce nouveau modèle d’habitat. Plus de 200 initiatives ont pu être proposées à l’issue de ce salon, confirmant l’engouement des Français pour l’habitat participatif.
Au total, ce sont plus de 400 habitats groupés qui se sont constitués depuis la loi ALUR, dont les trois quarts sont au moins au stade de projet.
*Le MHGA poursuit son action. On le trouve maintenant sur le site www.ecohabitatgroupe.fr.