Le conseil des ministres européens de la pêche a décidé de baisser les quotas de pêche 2016 pour le cabillaud. On entend souvent parler de quotas de pêche, sans vraiment savoir de quoi il s’agit et à quoi ça sert. ConsoFutur fait le point sur ce dossier.
La Politique Commune de la Pêche
Le stock de poissons de la mer n’est pas inépuisable. La FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) annonce l’extinction de la ressource pour 2050 si les pratiques actuelles ne sont pas modifiées. Dans l’optique d’un développement durable de la pêche, les quotas de pêche doivent permettre de préserver les espèces tout en maintenant une activité suffisante pour les pêcheurs.
La Politique Commune de la Pêche de l’Union européenne se détermine en deux temps :
- La définition des totaux admissibles de captures (TAC) pour chaque espèce par zone et par période,
- La répartition par pays sous la forme de quotas.
La gestion des quotas nationaux
Chaque pays gère ensuite les quotas qui lui sont attribués par des mesures nationales. En France, c’est un arrêté du ministre chargé de la pêche qui fixe la répartition des quotas nationaux, sous la surveillance des organisations de producteurs.
Avec ses 11 millions de kilomètres carrés de domaine maritime, la France se situe au 2ème rang mondial. C’est sans doute ce qui explique que les Français sont parmi les plus gros mangeurs de poissons en Europe.
Les espèces dont la baisse des quotas est annoncée pour 2016 sont principalement le cabillaud en Mer Baltique (-20 % et fermeture en période de reproduction) et la sardine (pays ibériques). Le stock de thon rouge, dont les quotas ont été fortement revus à la baisse ces dernières années, commence peu à peu à se reconstituer.
Source : Ifremer.
Source : Communication de la commission au parlement européen – Juin 2015