Si le nombre d’apiculteurs augmente en France, ce n’est pas l’attrait de la rentabilité qui les attire, la production de miel a été exceptionnellement faible en 2016, de l’ordre d’un tiers de moins qu’en 2015. Alors c’est probablement la passion des abeilles qui les motive.
Il n’y a qu’à voir comment certains apiculteurs d’un nouveau genre s’amusent à cultiver le miel dans la capitale. Petite visite des ruches sur les toits parisiens.
Des ruches sur les toits parisiens
Contrairement à une culture à la campagne ou à la montagne, l’activité d’apiculteur sur les toits parisiens est une véritable activité sportive. Il faut s’équiper d’un harnais et utiliser des câbles de métal avant de pouvoir récolter le miel des ruches établies sur les toits de Paris.
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Que ce soit sur les toits de l’Académie française, ceux de la Monnaie de Paris ou ceux des joailliers de la place Vendôme, les ruches abritent les abeilles qui produiront le miel de Paris. Produit par un passionné de la ville de Paris, ce miel possède toutes les qualités d’un miel « pleine nature » et promeut de surcroît la diversité de l’espèce.
Comment développer la production de miel à Paris
Le miel de Paris est-il meilleur qu’ailleurs ? Probablement pas, mais il a l’originalité de voir sa production augmenter quand elle baisse partout ailleurs. Rien qu’en 2015, pas moins de 700 ruches étaient installées à Paris, parmi lesquelles les plus anciennes, au Jardin du Luxembourg, ou celles de l’Opéra, sans doute les plus connues.
La ville de Paris a mis en place un plan de développement des ruchers sur les toits, au point que les entreprises parisiennes commencent à en implanter sur leurs toits : Agence France Presse, Monnaie de Paris, Musée d’Orsay, etc. Alors que l’abeille est menacée de disparition, le fait de réimplanter des ruches à Paris pourrait s’avérer bénéfique. La météo a fait chuter la production d’un tiers en 2016 en France, et la Mairie de Paris souhaite insuffler un vent nouveau sur Paris. Espérons que le parasite tant redouté des ruchers ne viendra pas y sévir.
Source France Agricole : Filière apiculture mai 2017