Les sites touristiques les plus appréciés par les touristes sont parfois soumis à des contraintes de passage et de circulation qui peuvent endommager fortement le patrimoine et remettre en cause les droits des autochtones. Les organisateurs de voyage doivent réfléchir à protéger durablement notre environnement tout en continuant à satisfaire les touristes. Un défi de taille.
L’impact du tourisme sur notre environnement
Les cœurs des grandes villes sont de plus en plus saturés. Certains sites touristiques très remplis sont en péril. Les images de rêve produites sur Internet donnent envie aux touristes de partir à la rencontre de ces fabuleuses zones touristiques. Il faut absolument voir ces destinations incontournables.
Il serait pourtant nécessaire de les préserver du tourisme de masse. La labellisation de certains sites par l’UNESCO pose également problème. Aucune stratégie d’accueil des touristes n’a été mise en oeuvre auparavant. Pour le fondateur de l’OBGET, observatoire géopolitique de l’écotourisme, des sites entiers se dégradent à cause d’une mauvaise organisation sur place.
Des exemples flagrants
Un des exemples est le temple d’Angkor au Cambodge qui était ignoré des touristes jusqu’à son classement, en 1992, au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il a été propulsé de 0 à plus de 60.000 visites à la fin des années 90, et à plus de 2 millions en 2016. Le doublement du tarif d’entrée n’a pas réussi à endiguer ce flot continuel de visiteurs (environ 150 000 par mois).
Quand on arrive à ce stade, il ne reste plus qu’à constater les effets : ralentissement de l’activité économique, pollution, forte augmentation de la corruption locale, et bien sûr dégradation du site. Des phénomènes similaires ont eu lieu en Chine à Yuan-yang avec les rizières en terrasses par exemple.
Le site Vacances pratiques donne neuf autres exemples de sites menacés par le tourisme de masse.
Des mesures d’urgence
Certains sites touristiques en sont arrivés à prendre régulièrement des mesures de fermeture temporaire. Citons par exemple :
- le parc national du Dachigam en Inde,
- les îles thaïlandaises de Similan,
- le temple de Kukulcan, dans l’ancienne cité maya de Chichen Itza au Mexique,
- la grotte Chauvet en Ardèche,
- une partie du site de Pompéi.
Imposer des quotas, la méthode douce
Les villes et sites commencent aussi à imposer des quotas. Très récemment, la ville de Barcelone a interdit la visite de son centre aux groupes de touristes de plus de cinquante personnes. Plusieurs villages italiens ont mis en place des quotas. Le site national des Galapagos les impose depuis les années 70. Celui des temples Maya limite également le nombre de visiteurs.
La pratique des quotas commence à se développer. C’est peut-être ce qui sauvera les sites touristiques majeurs, qui n’en peuvent plus de leurs touristes.