L’alimentation bio prend une place de plus en plus importante au sein de notre société. Les pseudos experts sont nombreux à affirmer depuis quelques années que le biologique ne pourra pas alimenter toute la planète et est réservé à une certaine élite. Une étude de la revue « Nature communications » montre toutefois que le bio pourrait alimenter plus de 9 milliards de personnes.
Une étude pertinente
Cette étude de « Nature Communications » met en avant qu’à l’horizon 2050, plus de 9 milliards de personnes pourront être nourries à partir d’une alimentation 100 % biologique. Pour y parvenir, il faudra aussi que l’on arrive à réduire le gaspillage alimentaire, encore trop important dans notre société et adopter une alimentation durable. Il faudra sans doute aussi arriver à une limitation de la consommation de produits d’origine animale.
Aujourd’hui, environ un tiers des terres de l’ensemble de notre planète sont utilisées pour nourrir les animaux, alors que les cultures biologiques ne représentent que 1 % en termes de surface de culture dans le monde. Il y a donc encore de grandes marches à gravir dans ce domaine.
Une demande croissante
L’un des principaux désavantages du biologique est sa faible productivité. Cela pourrait avoir pour conséquence d’entraîner une déforestation importante, particulièrement mauvaise pour le climat.
Consommer biologique demanderait aussi un véritable investissement de la part de nombreux acteurs et, sans aucun doute, du secteur agricole. En effet, en France, la grande majorité de l’agriculture alimente l’industrie animale et les bovins.
Des surfaces insuffisantes
Mais les responsables ne sont pas les seuls agriculteurs, le consommateur a aussi sa part de responsabilité. Une baisse de la consommation de viande permettrait de libérer les terres de cultures conventionnelles pour les transformer en terres agricoles biologique.
Car même si le secteur de l’agriculture biologique est en pleine explosion depuis 5 ans, avec une croissance à 2 chiffres, celle-ci n’est pas freinée par les industriels mais bien par le manque de terres de qualité disponibles en France pour obtenir un label bio.
Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes
L’un des arguments en faveur du bio est l’engagement des Français : 3 consommateurs sur 4 achètent du bio au moins une fois par mois et ils sont autant à vouloir que les aides publiques agricoles soient réorientées vers le bio.
Côté agriculteurs, 8,5 % sont désormais passés au bio, et l’on compte même quelques éleveurs de porc bio parmi eux. C’est dire que les mentalités changent peu à peu, lentement mais sûrement.