La Startup licorne la plus célèbre de France, BlaBlaCar, a racheté la filiale SNCF de transport de passagers par route Ouibus. Objectif de l’opération : développer l’intermodalité.
Un virage stratégique pour BlaBlaCar
BlaBlaCar s’étoffe. Numéro 1 du covoiturage dans le monde, la plateforme a racheté OuiBus, l’une des premières sociétés de « bus Macron », créée par la SNCF. La startup a parallèlement levé plus de 100 M€, apportés partiellement par la SNCF.
Les membres de BlaBlaCar sont nombreux à utiliser les différents modes de transport, covoiturage, mais aussi bus et train. Le rachat de Ouibus renforce donc l’intermodalité dans l’offre de BlaBlaCar, pour permettre à tous de voyager dans l’Europe et dans le monde en empruntant alternativement bus ou voiture selon la disponibilité.
L’intermodalité pour voyager plus loin et plus propre
Quand le service deviendra opérationnel, il sera possible de combiner, dans un même billet, une partie du voyage en train, une partie en covoiturage et une partie en autobus. De cette façon, les membres de BlaBlaCar pourront partir de chez eux et arriver à leur destination avec un même billet et un trajet complet.
La concurrence qui avait opposé un temps les deux sociétés est désormais oubliée. L’important, aujourd’hui, est de faire oublier la voiture n’embarquant qu’une seule personne, pour un transport plus propre.
En s’associant à BlaBlaCar, la SNCF dispose, à travers son site Oui.Sncf, d’un outil qui pourrait devenir indispensable à tout voyageur sans voiture. Le désir caché est sans doute, aussi, de griller la concurrence des autres transporteurs par rail, en proposant une offre beaucoup plus complète.
Ce qui manquait au covoiturage
Avec 65 millions de membres à travers le monde, BlaBlaCar se présente réellement comme une alternative intéressante pour limiter le nombre de voitures sur les routes. Etudiants ou travailleurs, jeunes ou vieux, hommes ou femmes, toutes les catégories de la population pratiquent le covoiturage. Les personnes qui n’ont pas encore sauté le pas avancent souvent, comme argument, le fait qu’ils ne trouvent pas de covoiturage de chez eux à leur destination. En associant d’autres modes de transport comme le TER, le bus et le covoiturage, il leur sera plus facile de délaisser leur voiture au profit de l’intermodalité.
Les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de plus de 10 % dans le secteur des transports. 80 % des émissions de ce secteur sont générés par la route, dont 61 % par les voitures particulières. Il est plus que temps de développer l’intermodalité.