Les autorités mettent en œuvre un plan de réduction de l’usage des pesticides. En janvier dernier, un nouveau pas a été franchi. Une interdiction des pesticides s’appliquera progressivement dans les espaces fréquentés. Explications.
Interdiction de l’usage des pesticides dans les lieux fréquentés
Les collectivités n’ont plus le droit d’utiliser les produits phytosanitaires chimiques depuis déjà 4 ans. L’entretien des espaces verts et le désherbage des trottoirs et autres voiries se fait donc sans pesticides. Les collectivités ont mis en place de nouvelles méthodes plus saines pour leurs citoyens.
Parallèlement, les amateurs de jardinage se sont vu imposer la même interdiction depuis 2 ans. Ils ne peuvent faire usage que de produits phytosanitaires d’origine naturelle. Bien sûr, les jardineries ont interdiction de leur vendre des produits chimiques. De fait, les jardiniers amateurs se sont mis naturellement aux engrais verts et autres méthodes de jardinage naturelles.
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De leur côté, les maires avaient pris le relais des autorités nationales pour interdire, dans leurs cités, l’usage des pesticides. Malheureusement, les plus hautes instances juridictionnelles les ont retoqués. Mais le 15 janvier 2021, la ministre Barbara Pompili leur a donné gain de cause en prenant, en leurs lieu et place, un arrêté interdisant les pesticides dans les lieux fréquentés.
Aujourd’hui encore, des pesticides sont utilisés dans nos lieux de vie : campings, terrains de sport, copropriétés, lieux de travail…
— Barbara Pompili (@barbarapompili) January 21, 2021
J’ai signé l’arrêté qui mettra définitivement fin à ces pratiques au 1er juillet 2022.
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Quels sont les lieux où sont interdits les pesticides à partir du 1er juillet 2022 ?
L’interdiction des produits phytopharmaceutiques s’appliquent dans une longue liste de lieux :
- les propriétés privées,
- les résidences collectives,
- les hébergements de tourisme : auberges, hôtels campings, etc.,
- les parcs d’attraction,
- les espaces verts, voies d’accès et zones de repos des lieux de travail, quand des besoins de sécurité ne les justifient pas,
- les jardins familiaux,
- les lieux à usage collectif des écoles, collèges, et autres établissements d’enseignement,
- les cimetières et colombariums,
- les établissements de santé, sociaux et médico-sociaux,
- les espaces verts et voies d’accès des zones commerciales et de services, dès lors qu’ils sont accessibles au public,
- les jardins et espaces verts des lieux d’accueil de jeunes enfants et mineurs,
- les aérodromes civils (hors besoins de sécurité).
Dans quels lieux s’applique l’interdiction des pesticides à partir du 1er janvier 2025 ?
Certains établissements ne se voient imposer l’interdiction des produits phytopharmaceutiques qu’à partir du 1er janvier 2025. Il s’agit principalement des établissements sportifs :
- hippodromes,
- tennis sur gazon,
- départs, greens et fairways des golfs et practices de golf,
- terrains de grands jeux (foot, rugby, etc.),
- équipements pour lesquels aucune alternative n’est possible en termes de qualité.
Car on imagine facilement que les Jeux Olympiques de 2024 justifient à eux seuls un report d’application en 2025.
Ces derniers feront donc l’objet d’une liste dressée conjointement par le ministre des sports et le ministre de l’environnement. L’interdiction de pesticides et autres produits phytopharmaceutiques dès le 1er juillet 2022 s’applique à tous les autres équipements sportifs.
En termes de pesticides, les choses avancent. Le plan Ecophyto II+ ne pourra que conforter ces mesures.