Les mobilités douces participent à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Mais tous les trajets ne peuvent pas s’effectuer à pied ou à vélo. Comment faire pour connaître son empreinte environnementale selon le moyen de transport emprunté ? La SNCF a lancé un comparateur de mobilité, un outil qui pourrait être bien utile aux voyageurs habitués entre les différents modes de transport.
Un comparateur mobilité pour choisir le bon moyen de transport
La SNCF s’était engagée à lancer un nouvel outil dans le cadre de son projet Planète Voyages, pour la mobilité écologique. Son comparateur mobilité a été mis en ligne au printemps.
Le comparateur permet de connaître pour chaque mode de transport (avion, train, bus, covoiturage ou voiture) l’empreinte environnementale du trajet effectué. Il précise notamment :
- le temps indicatif de trajet,
- le temps utile (qui peut être consacré à travailler, lire ou regarder un film),
- la quantité de CO2 émise par le trajet (déduite des sources ADEME).
Le calculateur permet de comparer ces données sur un choix d’une soixantaine de parcours qui peuvent être effectués sur des lignes SNCF (TER ou TGV). Ce choix correspond aux parcours les plus vendus sur le site OUI.sncf (environ un tiers des parcours en 2019).
A bien y regarder, l’outil n’a d’autre but que de démontrer que le train est le mode de transport le plus écologique parmi ceux proposés. Il est vrai que, selon l’ADEME, un trajet en train émet 50 fois moins de CO2 que le même trajet en voiture.
Pour autant, le trajet ferroviaire s’en sort bien en ce qui concerne le critère « temps utile », pour lequel il s’avère premier dans toutes les combinaisons de trajets proposées.
Seul le critère du temps de trajet voit le train arriver le plus souvent après l’avion. Cependant, le trajet est calculé entre le point de départ et le point d’arrivée et ne tient pas compte de l’obligation d’arriver 30 minutes à 3 heures avant le départ de l’avion.
Quelques exemples de trajets avec le comparateur mobilité OUI.sncf
Pour bien comprendre son fonctionnement, nous avons testé plusieurs comparaisons de trajets.
Paris – Bruxelles
- train : 2,1 kg de CO2 émis sur un trajet de 1h22 – 80 % de temps utile,
- autocar : 10,9 kg de CO2 émis sur un trajet de 3h50 – 60 % de temps utile,
- covoiturage : 27,5 kg de CO2 émis pour un trajet de 3h03 – 20 % de temps utile,
- voiture : 60,2 kg de CO2 émis pour un trajet de 3h03 – 10 % de temps utile.
Dans le cas du Paris – Bruxelles, l’avion n’est pas proposé. Il faut se rappeler en effet le projet de loi « climat et résilience » en cours de vote. Lorsqu’un train permet de faire le trajet en moins de 2h30, elle prévoit d’interdire les vols sur ces trajets. Sur les quatre autres moyens de transport, le train arrive en tête sur tous les critères ; la voiture arrive bonne dernière, sauf en ce qui concerne le temps de trajet moins long qu’en autocar.
Paris – Turin
- train : 1,6 kg de CO2 émis sur un trajet de 5h37 – 80 % de temps utile,
- autocar : 27,2 kg de CO2 émis sur un trajet de 10h50 – 60 % de temps utile,
- covoiturage : 68,3 kg de CO2 émis pour un trajet de 7h12 – 20 % de temps utile,
- voiture : 149,8 kg de CO2 émis pour un trajet de 7h12 – 10 % de temps utile,
- avion : 152 kg de CO2 émis pour un trajet de 1h25 – 50 % de temps utile.
Dans le cas du Paris- Turin, c’est l’avion qui arrive bon dernier ; le train est toujours en tête sur le critère environnemental. Sur le critère du temps de trajet, l’avion arrive en tête mais il faut y ajouter une à deux heures de temps d’attente avant le départ, ce qui réduit de moitié le gain de temps.
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