La consommation collaborative envahit notre quotidien. Si l’enjeu économique est évident, on peut s’interroger sur l’enjeu environnemental. L’ADEME a réalisé une étude sur 13 expériences collaboratives qui, a priori, semblent bénéfiques pour l’environnement. Dans les faits, il serait raisonnable de relativiser l’impact environnemental de ces pratiques.
Des pratiques a priori favorables à l’environnement
L’ADEME a étudié l’impact environnemental de 13 pratiques collaboratives concernant les biens alimentaires, notamment les circuits courts, le logement, avec la location ou la colocation, les échanges de biens entre particuliers ou encore la mobilité, notamment le covoiturage ou la location de voitures entre particuliers. Il en ressort que les différentes expériences étudiées possèdent un réel potentiel en termes de réduction d’impact environnemental. Le covoiturage est un exemple parfait : sur les trajets domicile – travail, par exemple, il permet d’éviter de rouler seul dans son véhicule à 80 %. Evidemment, plus le véhicule contient de personnes, plus son bilan carbone est réduit. Mais il est vrai que lorsqu’il n’existe pas de solution de covoiturage, 8 personnes sur 10 prennent leur voiture seules et seulement 2 d’entre elles vont prendre les transports en commun. Cette solution de mobilité est donc très intéressante, même si elle reste encore à développer.
Attention à certaines pratiques
Sur les longues distances, le taux d’occupation est nettement plus élevé (3,5 passagers par véhicule contre 2,56 sur les courtes distances) mais il faut comprendre que 12 % des covoitureurs n’auraient pas voyagé sans cela, et plus de 6 sur 10 auraient préféré le train.
Pour ce qui est de l’échange de biens, certaines pratiques permettent d’augmenter fortement la durée d’usage d’un bien et, par voie de conséquence, son bilan carbone. Mais là encore, attention car les frais logistiques peuvent parfois déborder et avoir un impact très négatif sur notre environnement.
Le logement partagé est également une solution importante permettant de maximiser la rentabilité financière et écologique d’un logement en diminuant l’impact de ce dernier sur l’environnement. Attention là aussi car des prix de location bas sont souvent compensés par des voyages plus lointains et donc plus polluants. La colocation est autrement plus positive pour l’environnement dès lors qu’un logement est occupé par 4 personnes au lieu d’une. Cela réduit de 40 % le bilan carbone.
Des pratiques à développer avec précaution !