Publiée tous les ans, la note du Commissariat général au développement durable fait le point sur les conséquences de notre mode de vie sur l’environnement. Décryptage des dernières publications.
Une forte augmentation du nombre de ménages
De moins de 20 millions en 1982, le nombre de ménages est passé à plus de 28 millions en 2012, soit 40 % en plus. En revanche, la taille des ménages est à la baisse. Alors que 47 % des ménages comportaient trois personnes et plus, ils ne sont plus que 33 %, à part égale avec les ménages de deux personnes et ceux d’une personne. Cela induit mécaniquement une augmentation de l’empreinte carbone des ménages. La diminution de la taille des ménages, combinée au développement de l’habitat individuel, entraîne une augmentation de l’artificialisation des sols cinq fois plus rapide que celle de la population.
La consommation des ressources évolue
Dans un contexte où chacun est sensibilisé aux économies des ressources, les résultats montrent que les ménages sont plutôt de bons élèves. La hausse des prix, mais aussi l’utilisation généralisée des économiseurs d’eau entraînent une baisse de la consommation d’eau. La consommation de gaz et d’électricité a légèrement augmenté sur les trente dernières années. Toutefois, de la même façon, elle tend à redescendre depuis le début des années 2000. Cela tient principalement à l’amélioration de la performance énergétique des logements.
En matière de transport, les émissions de CO² dues aux véhicules particuliers ont fortement augmenté entre 1990 et 2000. Puis elles sont redescendues quasiment au même niveau depuis le début du siècle. En cause, une diminution de la consommation moyenne de carburant des véhicules et la limitation du CO² contenu dans les carburants.
Une consommation alimentaire plus vertueuse
Il y a chez les Français un fort changement du point de vue des consommations alimentaires. En effet, la part de la viande dans la consommation des ménages a diminué de 40 %. Dans le même temps, le bio connaît une forte croissance, de l’ordre du triplement. Avec un chiffre d’affaires de plus de 5 milliards d’euros, c’est aujourd’hui le plus fort secteur de croissance dans l’agroalimentaire. Parallèlement, le gaspillage alimentaire s’élève à 150 kilos par an et par habitant en 2016, dont la moitié par les producteurs et le tiers par la transformation.
Les Français ont bien pris conscience des nécessités de développement durable, notamment en pratiquant le recyclage. Il reste encore des efforts importants à faire pour réduire les gaz à effet de serre et l’utilisation des ressources naturelles. On sait en effet que celles produites pour une année sont épuisées dès le mois d’août.
Source : Ménage et Environnement : les chiffres clés – Edition 2017