C’est une annonce qui a fait beaucoup de bruit dans les médias et l’effet d’une bombe chez les professionnels des cosmétiques : dans une récente étude, UFC Que Choisir a identifié plus de 185 produits cosmétiques couramment utilisés par les consommateurs susceptibles de contenir des substances toxiques. Du démaquillant à la crème pour bébé, tous ces cosmétiques pourraient contenir des substances nocives pour la santé.
Des irritations et bien plus
Les experts d’UFC Que choisir mettent en avant certains produits chimiques comme le méthylisothiazolinone, plus connu sous le sigle MIT. Cette substance est reconnue comme pouvant occasionner des irritations de la peau très poussées et prolongées, entre autres en bouchant les pores. Le phénoxyéthanol est également incriminé ; cette substance produirait des lésions beaucoup plus graves de certains organismes et est soupçonnée d’entraîner un dérèglement de la thyroïde ou des cancers hormonaux.
Des cosmétiques toujours en vente dans le commerce
Une question demeure : comment est-il possible que ces produits soient encore dans le commerce de nos jours ? Comme le montre UFC Que choisir, les scientifiques ont uniquement un avis consultatif et il est indispensable que la législation s’adapte aux récentes études scientifiques. Certains produits, qui sont mentionnés comme “sans allergènes”, ne le sont pas réellement puisqu’ils contiennent du MIT. Cette mention est très vendeuse pour les marques, ce qui explique qu’elle est très souvent utilisée par les producteurs, au même titre que les mentions « sans paraben », ou « sans conservateur ».
Une véritable remise en question nécessaire
Les autorités publiques doivent, sur ce thème comme sur d’autres très polémiques, se remettre en question. Il semble en effet que les organismes de protection se contentent d’appliquer des règles qui ne sont pas assez strictes et pas à jour. Le consommateur a aussi son mot à dire, bien sûr, puisqu’il peut refuser d’acheter certains produits considérés comme nocifs pour la santé. Mais ne dit-on pas qu’un consommateur averti en vaut deux.
Décidément, les cosmétiques n’en finissent pas de faire parler d’eux (Cosmétiques : les plus chers ne sont pas les meilleurs).