L’écovillage est la construction d’un monde différent pour celles et ceux qui veulent vivre autrement, dans le respect de la nature. Il en existe plusieurs dizaines en France. Nous nous intéressons aujourd’hui à un écovillage en Ariège : l’écovillage de Sainte-Camelle.
Un écovillage ariégeois déjà ancien
Il existe depuis le début des années 2010. Les habitants d’un hameau situé sur la commune de Saint-Victor-Rouzaud, préoccupés par l’environnement et la transition écologique, ont décidé de transformer leur village en lieu de vie respectueux de l’environnement et autosuffisant.
Dans l’écovillage de Sainte-Camelle, l’électricité et le gaz sont absents. Ils ont été remplacés par le feu de bois pour la cuisine et le chauffage et par des panneaux photovoltaïques pour l’eau chaude et le fonctionnement des machines.
Les habitants disposent de tout le confort nécessaire avec deux avantages supplémentaires :
- une empreinte carbone réduite au maximum,
- une solidarité poussée à l’extrême.
La liste des écovillages et écohameaux.
Ecovillage en Ariège, du fait maison, local et bio
L’écovillage de Sainte-Camelle place l’humain au cœur de la transition écologique. Les villageois vivent par et pour leur village. Dans la cuisine, tout est fait maison, cuisiné au feu de bois, à partir des produits qu’ils ont eux-mêmes cultivés. Dans les assiettes, tout est local et bio, ce qui supprime le suremballage et réduit l’empreinte carbone. Lait d’amande et de noisette, huile de coco et margarine sont par en bouteille ou en pot de verre, l’emballage étant par définition banni de l’écovillage.
Côté jardin, l’écovillage cultive ses propres légumes pour être quasi-autonome en alimentation : tomates, maïs, etc. sont cultivés par les habitants. Les déchets alimentaires retournent au compost pour nourrir la terre.
Du point de vue sanitaire, le village récupère les eaux de pluie et les eaux de vaisselle traitées grâce à des filtres roseaux. Des toilettes sèches ont été installées. Elles finissent également en compost.
Les habitants lavent aussi leur linge en machine, grâce aux chauffe-eau solaires et aux panneaux photovoltaïques. Pas de lessive, pourtant, dans ces machines : les cendres des feux de bois sont récupérées et transformées en potasse qui servira de lessive.
Une prise de conscience
Si l’écovillage d’Ariège est autosuffisant, il n’est pas fermé pour autant sur lui-même. Sainte-Camelle accueille en effet des touristes qui viennent faire des stages de sensibilisation à la transition écologique.
Changer ses habitudes pour adopter un mode de vie moins émetteur de gaz à effet de serre n’es pas si difficile. Il ne s’agit pas de changer de vie d’un jour à l’autre mais bien de prendre conscience des bouleversements climatiques et de l’impact de la consommation des ménages sur l’environnement. Après cette prise de conscience de l’urgence à changer nos modes de vie, on ne peut que changer peu à peu ce qui est à notre portée pour sauver la terre, à une échelle plus large que celle de l’écovillage de Sainte-Camelle.