Le transport aérien est l’un des plus gros polluants de la planète. D’un autre côté, les voitures électriques se multiplient. L’idée de faire fonctionner les avions, eux aussi, à l’électricité est tentante. Idée pas si utopique, d’ailleurs depuis que Bertrand Picard a bouclé un tour du monde en avion solaire, le Solar Impulse 2. C’est sans doute ce qui a décidé la société EasyJet à monter une joint-venture avec une start up américaine pour développer un projet de vol commercial électrique.
Généraliser les avions électriques, c’est possible
La solution est visiblement viable pour les trajets de moins de 500 km et pourrait devenir tout simplement envisageable sur le long terme. En France, l’aviation émet à elle seule plus de 22 millions de tonnes de CO2 tous les ans. Les offres low-cost n’ont fait que renforcer ce fait, le nombre de passagers ayant augmenté de plus de 40 %. (source : Ministère de la Transition écologique et solidaire – Les émissions gazeuses liées au trafic aérien – Données 2015).
Une idée qui n’est pas nouvelle
Faire voler des avions électriques n’est pas une idée nouvelle. Elle remonte aux années 70, où l’on faisait déjà voler des planeurs électriques. Depuis lors, toute la recherche a porté sur l’énergie solaire, en utilisant des panneaux posés sur les ailes. Mais si le Solar Impulse 2 a bien réussi à faire le tour du monde, il n’en reste pas moins que sa vitesse limitée et les difficultés techniques rencontrées laissent le doute planer sur l’efficacité de cette technologie.
Des voitures qui volent
L’avion électrique n’est donc plus un rêve et plusieurs modèles sont désormais capables de réaliser des vols électriques sur des trajets courts, avec un maximum de 6 personnes à bord. On est loin du modèle qui permettra de remplacer nos gros porteurs Airbus. Pour ceux-là, les batteries qui pourraient se substituer aux 100 tonnes de carburant auraient un poids près de vingt fois supérieur.
Le projet d’Easy Jet et Wright Electric
Ces deux sociétés ont pour projet de faire voler, d’ici 10 ans, un avion électrique qui sera capable de transporter 120 à 220 personnes sur plus 500 kilomètres, ce qui représente un vol Easy Jet sur cinq. L’enjeu est important : moins de gaz à effet de serre, moins de bruit, un billet moins cher pour les passagers, un coût moindre pour la compagnie.