Nous vivons dans des écosystèmes fragiles qui peuvent être déstabilisés par la destruction d’une espèce. C’est pourquoi il est important de protéger les espèces menacées et vulnérables. Pour protéger la biodiversité, pas besoin de traverser la planète, de nombreuses espèces à protéger vivent tout près de nous, à l’instar du blaireau, une espèce à protéger parmi d’autres.
Le blaireau est-il classé en France parmi les espaces menacées ?
Le blaireau est un mustélidé, le plus gros qui vive dans l’hexagone. Avec sa jolie tête blanche, marquée par deux raies noires allant des oreilles au museau, cet animal court sur pattes vit plutôt la nuit. Il se nourrit de vers de terre, de petits animaux et d’insectes, mais aussi de tubercules et de céréales. A ce titre, il peut être la cause de multiples dégâts aux cultures agricoles et viticoles. De plus, il construit des terriers et des galeries pour loger sa famille. Ces galeries peuvent s’écrouler sous les voies ferrées ou sous les digues, entraînant de vrais problèmes de sécurité.
Contrairement à d’autres espèces, le blaireau n’est pas classé parmi les espèces menacées sur la liste de l’UICN en France. Il n’apparaît pas non plus sur la liste mondiale comme espèce en danger. Cependant, il est classé parmi les « espèces de faune protégées dont l’exploitation est réglementée » depuis 1990. La Convention de Berne a pour but de garantir la préservation de la faune et de la flore sauvages ainsi que de leurs habitats.
Le blaireau est-il amené à disparaître ?
La population des blaireaux est plutôt stable en France, et pourtant sa chasse est autorisée. Selon un professeur du Muséum d’histoire naturel, Frédéric Jiguet, le prélèvement d’individus n’ayant plus de prédateurs ne mettrait pas l’espèce en danger.
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Dès lors, ces prélèvements font l’objet d’un suivi particulièrement précis pour garantir le respect des quotas fixés par arrêté préfectoral. Ces prélèvements participent à la régulation de la population des blaireaux pour que leur présence ne nuise pas aux activités humaines, qu’il s’agisse de la circulation routière ou encore des productions agricoles, voire de la sécurité des habitants.
Comment participer à la protection du blaireau ?
Pour protéger la biodiversité, il est important de d’abord la connaître et l’observer. Pour connaître les blaireaux, l’ONCFS a réalisé un dépliant téléchargeable. Quant à l’observation, elle peut être faite partout en France. Le blaireau vit aussi bien dans les prairies que dans les forêts de feuillus, sans oublier les landes et le bocage. On peut même le croiser sur les talus boisés des villages ou dans les jardins abandonnés. En montagne, il grimpe jusqu’à 1500-1600 mètres.
Un bon moyen de protéger le blaireau, c’est de transmettre cette connaissance, notamment auprès des enfants, qui absorbent et s’intéressent facilement, développant ainsi très tôt une conscience écologique.
Enfin, plusieurs associations se préoccupent de la protection des espèces menacées, et plus particulièrement du blaireau :
- AVES France (A Voice for Endangered Species),
- ASPAS (Association pour la protection des animaux sauvages)
- Association Blaireau & Sauvage,
- Association Mélès,
- Fondation Brigitte Bardot.
Ces différentes associations participent notamment à la lutte contre la vénerie sous terre, qui consiste à piéger les blaireaux dans leurs propres galeries et terriers.
Il est possible de soutenir leur action, d’une part en faisant un don et d’autre part en signant la pétition contre la vènerie sous terre.