La mangrove amazonienne regroupe une faune et une flore véritablement exceptionnelles. Qu’il s’agisse des espèces ou des habitats, la biodiversité y est très riche et les espèces protégées très nombreuses. Pour s’en rendre compte, Greenpeace a effectué une immersion dans ce monde incroyable et découvert qu’il était pollué depuis quelques temps par les navires pétroliers.
Une biodiversité exceptionnelle
La mangrove située au cœur du Cabo orange est un espace vivant, en évolution permanente, dont la surface augmente de plusieurs mètres tous les ans. Une tour de guet construite il y a plusieurs années au bord de la mangrove se trouve désormais à une heure de marche dans la vase et la boue. Et dans la traversée, on y découvre de multiples espèces, de l’aigle au jaguar, en passant par les crabes, les loutres, les perroquets et autres poissons variés, sans compter les singes et les serpents. La mangrove est en effet un habitat idéal pour la reproduction de nombreuses espèces. Et au large de la mangrove, un récif de corail, dont l’existence a été mise à jour en 2016 par des scientifiques brésiliens.
Des projets d’exploration pétrolière qui menacent la mangrove
C’est à environ 200 kilomètres des côtes guyanaises que se situe le site d’exploration pétrolière le plus proche et qui est attribué en 2013 à Total et BP par le gouvernement du Brésil. Au total, 5 blocs de concession représentant plus de 600 km². Les forages se feront sur des profondeurs de 1900 et 2400 m. A la clé, 500 000 barils par jour. Ces projets pourraient avoir de très graves conséquences sur la biodiversité de la mangrove. A la moindre fuite, la marée noire se déversera dans la mangrove et ne pourra pas être ramassée. Si cela arrivait, le pétrole s’amalgamerait pour se déposer en couches épaisses sur les racines et ainsi étouffer totalement la végétation. Cette marée noire aurait la puissance d’un Amoco Cadiz, ou quelques années en arrière, la catastrophe de Deepwater Horizon. C’est ce qui conduit Greenpeace à lutter contre les lobbyings pétroliers qui mettent en danger la faune et la flore de cet environnement exceptionnel. Les ONG sont nombreuses à réclamer l’arrêt complet des projets de construction de plateformes et pipelines au Brésil, sans parler des navires pétroliers qui croiseront au large des côtes. Autant de dangers potentiels les organismes avoisinants, pour la plupart protégés.