Le maïs transgénique est de plus en plus présent dans nos assiettes. A l’heure où beaucoup d’institutions se posent la question de leur autorisation, l’Europe se divise sur la question de plusieurs variétés d’OGM. Ces derniers ont ainsi été refusés faute d’entente entre les états.
Les OGM, un sujet complexe
Face à des sujets complexes, l’union européenne a souvent du mal à trancher. C’est le cas dans le cadre des OGM, une question très complexe et sujette à controverse. Le 27 Janvier, deux questions dans cette thématique ont été soumises aux votes de la commission européenne. D’une part, est posée la question du renouvellement de l’autorisation du très controversé MON810, la semence de maïs de Monsanto. D’autre part, les Etats se sont prononcés sur l’autorisation de cultiver deux nouveaux maïs transgéniques, mis au point par Pioneer et Syngenta.
Les pays membres de l’Union européenne n’ont, une nouvelle fois, pas réussi à s’entendre en dépit de la nouvelle règle de majorité qualifiée. Les autorisations doivent être votées par 55 % des Etats de l’Union européenne, représentant 65 % de la population. Ce ne sont que 10 Etats qui ont voté pour, la France faisant partie des pays qui s’y opposent. La question sera présentée en appel au printemps prochain.
En finir avec les transgéniques
Les associations environnementales estiment que l’Europe devrait tourner définitivement la page des OGM. Après le rejet par le parlement européen puis par la commission, on peut considérer que la tentative d’autoriser plus de semences transgéniques est avortée, d’autant que Pionneer, par exemple, a déposé sa demande depuis 2001, soit depuis plus de 15 ans. Le seul maïs Monsanto autorisé ne représente que 1 % de la production européenne. L’essai de développement d’une pomme de terre OGM par BASF s’est soldée par un échec en 2012. Malheureusement, par le biais des importations, les OGM sont encore très présents sur le marché européen. Une quarantaine de variétés de betterave, coton, pomme de terre et aussi maïs, sans compter les 40 M de tonnes de soja importées pour l’alimentation animale, dont 10 % rien qu’en France.
Sans une position claire de l’Europe, les OGM continueront d’alimenter nos bétails et de se retrouver dans nos assiettes et les labels bio auront du mal à résister.