Les modes de vie évoluent, les ressources naturelles s’épuisent, les besoins de chacun ont changé et l’habitat doit s’intégrer dans une gestion économe de l’espace. Il est temps de penser aujourd’hui à ce que pourra être l’habitat de demain.
Un habitat plus économe
Tenir compte des nouvelles contraintes et des évolutions à venir d’ici 2050 devient une priorité :
- L’augmentation de la densité urbaine : 2/3 de la population vivra dans les villes ;
- L’augmentation de la population : 9 milliards d’habitants ;
- Le vieillissement de la population : 2 milliards d’habitants auront plus de 60 ans ;
- L’insalubrité : 1 habitant sur 10 manquera d’eau potable et 1 sur 5 manquera de sanitaires ;
- Le réchauffement de la planète induira des bouleversements climatiques qui impacteront les modes de vie et l’habitat.
70 % de l’habitat de 2050 sera composé du bâti actuel. La conception d’habitat neuf comme la rénovation devront s’adapter à ces mutations et devenir plus économes en espace et en ressource. Les rénovations devront intégrer une enveloppe performante : isolation des toitures (30 % de déperdition) et des façades, vitrages chauffants, rupteur thermique, etc. L’habitat économe, c’est aussi un habitat qui prend de moins en moins d’espace. Fini, les terrains de 1000 m² pour une seule habitation. De nouveaux logements viendront s’insérer dans tous les espaces laissés vacants pour densifier la construction.
Des espaces à réinventer
La séparation jour – nuit des habitations d’après-guerre ne semble plus de mise. L’organisation interne de l’habitat dépend de la structure de la famille. Or la famille a beaucoup évolué : familles recomposées, enfants « Tanguy », autonomie de la personne âgée… Les exigences en termes de confort et de santé se sont également accrues.
L’augmentation du coût de l’immobilier entraînera aussi des changements dans la façon d’investir. Le pavillon individuel disparaîtra au profit de l’habitat participatif et de la cohabitation solidaire et intergénérationnelle.
L’habitat de demain sera plus convivial, plus automatisé, plus économe, plus évolutif, plus connecté et moins individualiste. L’expression « vivre ensemble » prendra enfin tout son sens.
Source : Rapport ONU 29 août 2015