Les singes pourraient disparaitre d’ici 20 à 50 ans.
C’est sans doute pourquoi nous nous sentons plus touchés par l’idée qu’ils puissent disparaître un jour pas si lointain.
Pourtant, il faut bien reconnaître que nous sommes responsables de leur déclin par notre développement.
Réduire la pression de l’homme
Dans une étude récente publiée dans Science Advances, les résultats sont réellement alarmants et témoignent d’une espèce véritablement en danger.
Il existe plus de 500 espèces de singes différentes réparties en Asie, en Afrique continentale ou à Madagascar.
Mais 60 % d’entre elles sont menacées et près des trois quarts voient leur population décliner.
Si nous n’en prenons pas conscience rapidement, nous assisterons à leur disparition dans les décennies à venir.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
La montée en puissance des pressions anthropiques sur leur habitat et aussi sur les primates eux-mêmes provient globalement de la demande mondiale :
- exploitation forestière,
- culture à grande échelle,
- élevage intensif,
- exploitation des sous-sols pour le gaz de schiste,
- forages pétroliers,
- construction de routes et barrages,
- la chasse,
- le commerce illégaux des singes,
- les maladies anthropologiques ou encore,
- le changement climatique.
Certaines espèces courent à leur fin
L’étude compile les différentes données existantes publiées dans :
- la littérature scientifique,
- les bases de données des Nations Unies ou encore,
- la liste des espèces menacées publiée par l’Union internationale pour la conservation de la nature.
Le travail de méta-analyse réalisé par les chercheurs de l’Université du Mexique a permis d’entrevoir les menaces qui pèsent sur les primates et les efforts qui sont réalisés pour la conservation des espèces, des chimpanzés aux lémuriens en passant par les bonobos ou encore les orangs outans.
Forêts tropicales humides, savane, bois tempérés, mangroves ou prairies, les habitats des singes sont très variés et pourtant ils sont en danger partout.
Il ne reste plus que quelques milliers d’animaux dans certaines espèces, comme le colobe rouge de Tanzanie, le gorille de Grauer ou le lémur à queue annelée.
En Chine, le gibbon de Hainan ne compte plus qu’une trentaine d’individus.
Du Brésil à Madagascar, en passant par l’Indonésie :
- la culture du soja, de l’huile de palme ou du riz) touche environ 75 % des habitats,
- la déforestation en affecte 60 %,
- la chasse et le braconnage impactent directement 60 % des primates,
- l’élevage est responsable à plus de 30 %.
Une prise de conscience urgente pourrait ne pas suffire à imiter l’élimination progressive des espèces de singes.
Le plan de conservation devra passer par une meilleure gestion des forêts et une réduction de l’empreinte écologique des régions où ils vivent.
Les gorilles des grands lacs africains sont la preuve que ce long travail de conservation associant les populations locales pourra porter ses fruits mais prendra du temps.