La nuit porte conseil, dit-on, mais encore faut-il assez dormir pour le vérifier. Dans un rapport datant du 22 Juin dernier, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) présente les risques sanitaires du travail de nuit.
Un travail pénible ET dangereux
Selon les dernières statistiques datant de 2012, 15.4% des salariés travailleraient de nuit, soit 3.5 millions de personnes. Parmi elles, près de 42% d’infirmières. Si cette profession est principalement touchée, c’est tout simplement parce qu’elle est indispensable, elle se doit de fonctionner 24h/24. Le travail de nuit présente de nombreux risques sanitaires, en voici quelques exemples:
Le premier et le plus logique est bien évidemment la désynchronisation du rythme biologique, dans la mesure où elle est favorisée par des conditions peu propices au sommeil. Travailler la nuit implique dormir le jour. Difficile de dormir avec la lumière du jour et le bruit de la ville. Cette fatigue engendre une pression ainsi qu’une plus forte probabilité de générer des tensions entre les personnes. Qui dit fatigue dit perte de concentration et donc augmentation de la probabilité d’accidents du travail.
En plus de tous ces problèmes, la perturbation de cycle biologique peut également favoriser l’apparition du cancer du sein, et provoquer de l’hypertension artérielle.
Les conseils de l’Anses
Pour palier à tous ces problèmes, l’Anses livre quelques conseils.
Premièrement il faudrait limiter le nombre de poste de nuit, et les réserver uniquement aux métiers qui l’exigent, comme les hôpitaux par exemple. Il faut également prendre en compte l’impact de ce travail de nuit et se poser les bonnes questions : est-il vraiment rentable si au final il nuit à la productivité et à la qualité du travail ?
Enfin, il conviendrait de réaliser des états des lieux afin d’optimiser au maximum l’environnement pour rendre le travail de nuit le moins pénible et dangereux. Ceci passe par l’aménagement du temps de travail, voir la mise en place d’un suivi médical.
Le travail de nuit, mis à part qu’il agit sur le comportement, s’avère également dangereux pour la santé. Néanmoins il reste indispensable pour le fonctionnement de certains services publics comme les hôpitaux. Il ne convient donc pas de la faire disparaître, mais d’y prêter plus attention, de l’aménager afin de le rendre bien moins contraignant.