Le développement du covoiturage et des modes de transport alternatifs n’a pas permis de véritablement faire baisser les émissions de CO2 en France. Vivre sans voiture paraît une alternative séduisante pour qui a l’âme un peu écolo. Mais est-ce possible partout ?
Vivre sans voiture, une question d’écologie et d’économie
D’après les derniers chiffres du climat, les émissions de gaz à effet de serre liées au secteur du transport représentent un tiers de l’ensemble des GES produits en France. Les voitures particulières en génèrent plus de la moitié, soit environ 130 millions de tonnes d’équivalent CO2. Lutter contre le réchauffement climatique, dans ces conditions, passe inévitablement par la réduction de l’usage de la voiture.
Parallèlement, la voiture représente un coût financier élevé dans le budget des ménages. Le coût d’une Clio s’élève à 600 euros par mois, achat compris, selon la dernière étude annuelle de l’Automobile Club. L’automobile fait partie des postes de dépenses les plus importants, comme le logement et l’alimentation. Les foyers modestes souffrent plus encore de ces coûts élevés s’ils se trouvent éloignés de leur lieu de travail.
Transport alternatif, tous les moyens sont permis
Habitant à proximité des grandes villes, les Français bénéficient de nombreuses alternatives :
- transports en commun : bus, train, tramway, métro,
- modes alternatifs individuels : vélo, trottinette électrique.
Un Francilien peut ainsi utiliser le train et le vélo pour ses trajets domicile-travail, d’autant plus que des voies « vélo » se développent de plus en plus. Si l’on accepte de modifier son mode de vie, les perspectives sont quasi infinies.
Mais sorti des grandes villes, cela devient plus difficile de trouver un mode de transport alternatif. Ainsi, prendre son vélo pour parcourir 40 kilomètres ne parait pas réaliste. Le covoiturage paraît l’une des seules alternatives envisageables. Il est aussi bien utilisé pour les grands trajets que pour les plus petits, au quotidien.
Des solutions locales… et une bonne dose de volonté pour vivre sans voiture
De nombreuses collectivités ont mis en œuvre des solutions qui s’offrent aux travailleurs. Ainsi, dans le sud-est de la France (Bouches-du-Rhône, Rhône, Var), mais aussi en Val-d’Oise et dans le Puy-de-Dôme, le site Covoit’ici offre des solutions de covoiturage local, en temps réel et surtout sans réservation, pour un prix modique (1 euro/10 km).
La mobilité multimodale se développe mais la marge de progrès reste vaste pour pouvoir vivre sans voiture dans les zones rurales comme dans les zones urbaines. Les ménages ruraux doivent s’imposer un changement de vie radical s’ils veulent pouvoir vivre sans voiture.
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