A l’origine, le sigle ZAD était associé à une zone d’aménagement différé créée par les collectivités. Depuis plusieurs années, il a trouvé une nouvelle définition : la zone à défendre. Le phénomène tend à se généraliser pour devenir un véritable mouvement de défense écologique, pour la préservation d’un patrimoine environnemental de plus en plus menacé.
Que signifie donc la ZAD
La ZAD est devenue synonyme de mobilisation de personnes opposées à la réalisation d’un grand projet pour cause de préservation de l’environnement. En effet, pour les amoureux de la nature, la préservation de la faune, de la flore ou d’un écosystème particulier est plus importante que la réalisation de certains projets de grande envergure qui, au bout du compte, ne laissent après réalisation, qu’un espace couvert de bitume et de béton. Mais la ZAD n’est pas que contestation ; elle est aussi occupation des espaces sur la durée. Au point que des générations s’y sont installées et y ont mené un projet de vie.
Un projet environnemental et économique
Au-delà de la contestation mise en place, le projet de la ZAD reste, à bien des égards, purement positif au regard des différentes actions entreprises. A Notre-Dame-des-Landes par exemple, le blocage sur près de cinquante ans des différentes actions qui auraient pu être entreprises sur ce bocage l’a préservé non seulement du projet contesté mais aussi de la mécanisation agricole intensive qui se serait révélée tout aussi néfaste. Ainsi a-t-on pu en préserver la richesse et la biodiversité exceptionnelles.
Grâce au mouvement des Zadistes, se pose à l’heure actuelle, le problème de préservation de l’écosystème particulier à cette zone. Des solutions particulières sont ainsi en train d’être recherchées, pour une mise en adéquation entre les projets agricoles, et l’objectif global de préservation de la richesse environnementale.
Une trentaine de projets agricoles ont été déposés (dont la moitié considérés comme économiquement viables) et pourraient permettre à terme d’exploiter le bocage de façon raisonnée. Plusieurs familles pourraient ainsi subsister dans ces espaces préservés.
La solidarité mise en évidence
La ZAD a su mettre en évidence la forte mobilisation des uns et des autres autour de la défense de projets environnementaux. Outre les manifestants venus ponctuellement en renfort pour des occasions précises, de petites communautés d’individus ont pu se former localement et apprendre à subsister ensemble, malgré les pires conditions de survie.
Ainsi, pour mieux résister, pour avoir une certaine autonomie de vie, les zadistes ont créé autour d’eux une vie alternative. Ils ont ainsi créé, dans des conditions extrêmement rudes, tout un réseau d’activités leur permettant d’assurer leur subsistance et celle de leur famille. Il s’est aussi créé entre eux, des amitiés, des relations nouvelles. Ils sont solidaires et unis dans un même combat : celui de la préservation de l’environnement.
Face à certains défis, l’homme a toujours su se montrer solidaire (il suffit de consulter la carte des ZAD pour s’en convaincre), tout en présentant des qualités de cœur qui lui permettent d’œuvrer pour le bien-être général et pour le profit de tous.